1- Usine de bonneterie Furgon/Sinelle, Aix-en-Othe (Cliché Arch. dép. Aube) L’entreprise est créée en 1849 par Louis Alphonse Michaut aîné, fils d’un fabricant en bonneterie. Ernest Furgon (1840-1908) y est d’abord employé puis devient l’associé de Michaut en 1873 dans Michaut aîné et Furgon, avant de lui succéder en 1889. En 1903, il associe ses trois contremaîtres – Émile Sinelle, Edmond Léon Collot et Henri Déghey – dans E. Furgon et Cie. Après son décès en 1908, la raison sociale devient Établissements Sinelle, Collot et Déghey. Fernand Sinelle puis Hubert, Henri Collot et Pierre Déghey se succédent à la direction de l’usine qui ferme ses portes en 1958. La bonneterie Furgon est réputée pour ses bas et maillots pour cyclistes ainsi que pour ses chaussettes fantaisie et obtient de nombreuses médailles aux expositions de Troyes, Paris (1900), Bruxelles, Saint-Louis… Une grotte est construite dans la cour de l’usine. Le site, encore dominé par sa cheminée, est désormais dévolu à l’habitat. | agrandir l’image
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2- Usine de bonneterie Bruley, Estissac (Cliché Jean-Louis Humbert, mai 2007)Titre du spoiler Cette usine de bonneterie est établie par Félix Bruley-Mosle en 1865, puis exploitée sous la raison sociale Bruley Frères vers 1925, époque où l’usine est agrandie. Elle produit bas, mi-bas, socquettes, bas sport et chaussettes. Sa marque Bestiss connaît une certaine notoriété dans les années 1950-1960. La société Doré-Doré de Fontaine-les-Grès acquiert les locaux en 1967 à la suite d’un incendie partiel. L’usine principale, surnommée « la générale », emploie une cinquantaine d’ouvriers et fournit, tout au long de son existence, du travail à un réseau de façonniers à domicile. Le site montre à gauche de la cour d’entrée de petits ateliers de plain pied en briques, à gauche un bâtiment à étages en briques et pans de fer, visibles dans la remise à laquelle on accède par un porche à arc cintré. La façade sur rue de cette aile porte la date 1907. Face à l’entrée se situent les bureaux. Depuis 1994-1995, les lieux acquis par l’OPAC de l’Aube ont été réhabilités pour accueillir un foyer de vie pour 30 résidants handicapés. Une partie des ateliers accueille le musée de la Mémoire paysanne, réalisation du Syndicat d’initiative d’Estissac, aidé par quelques bénévoles désireux de préserver une partie du patrimoine local. | agrandir l’image
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3- Filature de l’Enclos, Virey-sous-Bar (Cliché Jean-Louis Humbert, juillet 2005) Avant la Révolution française, le site de l’Enclos comprend un moulin à farine et un moulin à foulon. Devenus biens nationaux, ceux-ci sont acquis par un cultivateur qui les revend en 1826 à un filateur troyen qui entend utiliser la force hydraulique. Il répare les moulins, construit un bâtiment le long de la rivière, mais est contraint de céder le site au filateur Riste. Celui-ci érige un bâtiment à la place du vieux moulin, ainsi qu’une cité ouvrière. La filature de laine peignée entame son activité en 1828. Auguste Couchot, négociant parisien, l’acquiert en 1833. Deux turbines sont mises en place en 1839. Une roue de 7 mètres de diamètre et de 7 mètres de large est mise en place en 1853 pour augmenter la force motrice. À la suite de la faillite de l’entreprise en 1885, Paul Raguet, un des grands fabricants troyens de sous-vêtements, acquiert l’usine en 1888. Elle possède alors 7 600 broches. Raguet améliore le matériel et le rendement par l’installation d’une troisième turbine. En 1895, il met en place une machine à vapeur de 150 cv et fait construire un vaste atelier en rez-de-chaussée, élevé en moellons de calcaire et couverts de sheds. Il fait monter quatre renvideurs qui portent à 12 240 le nombre des broches. La filature alimente de nombreuses entreprises de bonneterie. En 1900, un incendie détruit les bâtiments édifiés en 1827-1828. Au début du XXe siècle, une machine Compound de 450 cv est en place. En 1910, la crue de la Seine interrompt l’activité et amène l’évacuation des cités ouvrières. Pendant la Grande Guerre, l’activité est maintenue, le personnel mobilisé étant remplacé par des filateurs venus du nord de la France occupé. La SA Filature de l’Enclos est créée en 1923 et exploite le site jusque dans les années 1970. De 1980 à juin 2004, la bonneterie troyenne Valton, puis Les Tricotages de Lenclos, occupent les bâtiments à l’exception du moulin qui est alors abandonné puis détruit au tout début du XXIe siècle. Les logements ouvriers ont été réhabilités. | agrandir l’image
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4- Usine de bonneterie Lille, Marigny-le-Châtel (Cliché Jean-Louis Humbert, mars 2004) Les Établissements Lille sont fondés vers 1895, lorsque Lucien Lille quitte ses associés des Établissements Jossier-Lille-Crespy pour établir une usine de bonneterie. Il fait édifier la villa Lille par l’architecte romillon Arthur-Charles Clément, aussi auteur de l’école enfantine, du bureau de poste de Marigny-le-Châtel. L’usine est agrandie avant 1914 puis entre 1925 et 1930, époque qui voit la construction de logements ouvriers. La raison sociale est alors Les Fils de Lucien Lille. L’établissement cesse son activité vers 1960. Actuellement, les logements ouvriers demeurent occupés. Le site de production a été détruit à la fin des années 1990 au profit d’un programme immobilier qui a converti les anciens bureaux en logements. | agrandir l’image
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